L’école de l’écologie politique
Constituer la culture commune
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L’histoire de l’écologie politique, ses apports spécifiques, ses combats, ses courants de pensée, ses méthodes et objectifs ne sont pas toujours bien connus ni maîtrisés par les membres d’EELV, singulièrement celles et ceux qui rejoignent le mouvement dorénavant avec autant d’espoir que d’exigence. Une carence de formation trop souvent dénoncée malgré les initiatives récurrentes pour y remédier. Une urgence pour emporter la bataille culturelle.
La création de « École de l'écologie politique doit s’inscrire dans la feuille de route de la prochaine direction.
Les dommages créés par l’absence d’une formation solide des militant·es
L’écologie ne se résume pas à la seule orientation environnementaliste, c’est une pensée systémique et complexe. Un mélange de connaissances et de pratiques, de vision globale et d’action locale. Une formation insuffisante des adhérent·es laisse beaucoup de militant·es sans savoir-faire pour développer le projet, les arguments et organiser sur le terrain les mobilisations déterminantes pour l’avenir et les activités de communication qui leur donnent de la visibilité et accroissent leur impact.
Cette difficulté peut expliquer le manque de mordant pour investir certains territoires, hors des centres villes, espaces ruraux, quartiers populaires. Pour y convaincre, les militant·es ont besoin de la pertinence du projet, de la capacité de développer un autre imaginaire, d’affronter la pression des idées de l’extrême droite, d’affirmer la singularité de nos réponses aux côtés des gauches, etc. De la même façon, une réflexion sur le développement dans les Territoires de l'Outre-mer reste à construire- pourtant les plus impactées par les logiques productivistes.
Les raisons qui bloquent la mise en place d’une formation efficace de nos adhérent·es sont connues. La vision de court terme qui focalise sur les « élections » ou l’interne, sans intégrer la construction d’une organisation politique durable. Parfois, le manque d’esprit « gagnant » ou de cohésion chez les militant·es qui se vivent isolé·es du fait d’un déficit de circulation d’information interne.
Les conditions pour réussir la formation politique des adhérent·es :
o Concevoir une formation d’écologie politique « socle » à proposer à tous les nouveaux adhérent·es, avec des ateliers modulaires accessibles en fonction des centres d’intérêt et des priorités politiques ;
Construire des cycles de formation qui pourront être dispensés à fréquence régulière pour embarquer les nouveaux arrivants, ainsi que des cycles de séminaires thématiques “en tournée” sur tout le territoire.
o Développer la connaissance du fonctionnement du parti auprès de toutes et tous les adhérents,;
o Permettre aux adhérent·es d’accéder à la compréhension des origines du fonctionnement du parti et ses principes de base : fédéralisme, parité et démocratie.o Développer les méthodes de construction de collectifs, d'organisation de groupes, de mobilisations ;
o Mettre en place une plateforme nationale de co-construction de propositions politiques, de discussions et de partage de ressources;
o Mettre en place le principe de “formation des formateurs” pour créer un réseau de formateur·trices dans les régions, maintenir à jour le savoir et un réseau pour le partager par thématique.
o Proposer des modules de formation en présentiel ou en distanciel pour faciliter la participation sur les sujets d’actualité ou les enjeux des élections ;
Varier les supports de formation en fonction des sujets : vidéo, texte, atelier..
Inciter les adhérent·es à se former régulièrement sur les nouveaux sujets de l’écologie politique et créer une circulation interne de l’information ;
Les solutions pour organiser la formation politique des adhérent·es
La définition précise de l’accord sur les finalités de cette École de l’Écologie politique est en soi une nécessité pour sa pérennisation dans le temps au service des nouvelles générations, pour renforcer l’adhésion des jeunes. Les modalités de son pilotage et de son fonctionnement doivent s’appuyer sur un large consensus et une dynamique.
Aujourd’hui, la dimension politique de l’écologie connaît en France un déficit par rapport au niveau d’appropriation d’autres pays d’Europe ou d’Amérique latine. Il convient de s’en inspirer puis d’innover et compléter les ateliers thématiques par une formation didactique ouverte vers les expériences contemporaines. Chaque sympathisant·e, et à plus forte raison chaque adhérent·e, doit avoir accès à l’ensemble des repères stratégiques nécessaires à son engagement, dans tout type de démarches d’écologie, notamment d’éducation populaire ou pour revenir sur la différence entre parti politique et mouvement écologique, etc. Tout ceci est constitutif de la formation « socle ».
Les modalités du pilotage et du fonctionnement de l’école
La mission confiée à un·e responsable issu·e du Bureau Exécutif, et une équipe de pilotage, sera de préciser les objectifs, définir les modalités de construction des contenus du « socle » et proposer l’organisation et le contenu des cycles des séminaires thématiques.
Il peut être nécessaire de recourir au service d’une structure ou association chargée de faire appel à des intervenant·es reconnu·es et d’assurer au moindre coût le fonctionnement de l’École, par exemple le réseau animé par la Fondation de l'Écologie Politique.
Les moyens et l’agenda devront être prévus dès 2023 pour une mise en œuvre rapide et efficace sur ce mandat
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